NOM : Moÿ de Sons
PRÉNOMS : Hippolyte Jezabelle Célimène Kim-Huê Lê-Xuan
SURNOM : ...
ÂGE : 21 ans
DATE DE NAISSANCE : 23 Mars 2016, à Saigon
STATUT : Etudiante
SEXUALITÉ : Il y a une frontière entre s’informer et jouer les curieux. Vous venez de mettre un pied de l’autre côté. Passez le second, et je vous mords.
RACE : Phalène


TRAITS PHYSIQUES :

Ne cherchez pas en moi quelque naïade au corps magnifique dont les courbes ne serviraient qu’à mieux vous faire plonger dans les affres du désir. Un mètre soixante et onze pour une quarantaine de kilos. Oui, je sais que je suis maigre. Je sais que je n’ai que la peau sur les os. Et je sais également que je n’ai presque pas de formes.

Figurez-vous que mon corps, je le vois tous les matins dans la glace en me levant. Non, je ne suis pas complexée. Bien au contraire, humaine, je cultivais ma maigreur comme d’autres cultivent un corps voluptueux. Mais celles qui ont une poitrine opulente, des hanches épanouies, on ne leur dit jamais rien. En revanche, on critique mon appétit d’oiseau. C’est très bien un oiseau : ça ne vient pas m’emmerder parce que je n’aime pas manger.

Bref, continuons ce portrait.

Ce sont les yeux noisette de ma mère, ourlés de longs cils et accordés au châtain blond caractéristique des Moÿ de Sons, qui vous fixent sans ciller du regard inquisiteur des félins et vous détaillent. Ma bouche, trop grande, semble dédaigneuse même lorsqu’elle se plie en un sourire. Et ces lèvres… trop pâles sur ce grain de peau trop blanc. Maladive, diraient certains. Depuis que je suis devenue Phalène, je semble avoir perdu le peu de couleurs que j’avais autrefois. J’ai oublié comment l’on rougissait, comment on attrapait un coup de Soleil… et je n'ai jamais su bronzer de toute façon.

Désormais, les seules teintes qui marquent encore ma peau sont l’encre noire et les pigments de couleurs que j’utilise pour la calligraphie et l’enluminure. Car de toute ma personne, cette personne que je soigne, que j'habille comme on jouerait à la poupée, mes mains font tâche sur la toile. Tâchées, elles le sont souvent avec ces ongles courts incrustés de couleurs et non pas manucurés (comme certains s'attendraient à les trouver chez moi) et cette peau sèche et rêche d'avoir été trop souvent lavée... mais qu'importe. A dire vrai, je ne me soucie même pas de l'état de mes mains alors que je refuserai tout net de sortir débraillée.

PARTICULARITÉ(S) PHYSIQUE(S) : Boiteuse de naissance, je suis obligée d’utiliser une canne en guise de troisième jambe. Mais inutile de sortir le fauteuil roulant, je saurais me débrouiller seule. Devenir Phalène n’y a rien changé.

TRAITS CARACTÉRIELS :

Une ligne de conduite ? Non non. Moi, c’est une courbe.
Pas de comportement fixe, pas de réactions prédéterminées à la moue près. Je ne suis pas une machine, voyez-vous, et les circonstances jouent toujours. Ce peut être mon humeur, le temps qu’il fait, le jour que l’on est, ce qui s’est passé cinq secondes plus tôt… tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi en réalité.

Alors je ne vous dirai pas que je suis toujours affable.
Et je ne vous dirai pas non plus que je suis toujours caustique.

Me rencontrer, c’est un peu jouer à la loterie. Il ne faut rien espérer, car vous risqueriez d’être déçus, cela vous mettrait de mauvaise humeur, vous me le reprocheriez ce qui m’agacera prodigieusement. Moi, je me moque bien de vous décevoir de toute façon, alors gardez vos états d’âme pour vous.
Faire connaissance avec moi, c’est se faire ballotter en tous sens par la marée. Vous pouvez faire deux pas en avant un jour, et quarante en arrière le lendemain si mon humeur est orageuse et que vous jouez les importuns. Alors il ne faudra pas avoir le mal de mer parce que je serai bien capable de vous jeter à l’eau et de continuer mon chemin si vous devenez trop encombrant. Je ne suis pas votre mère après tout. Tout au plus… une connaissance ?

Car des amis, je n’en ai pas. Votre conception de l’amitié me demande bien trop d’attention, bien trop de concessions. Il faudrait que j’approuve quand je désapprouve, que j’aie l’air peinée lorsque j’ai seulement envie de rire… que je sois moi-même et en même temps, pas. Je suis bonne comédienne, mais tout de même, il y a des limites. Egoïste ? Et vous ne le remarquez que maintenant ?
Après, si vous êtes de ces amis qui n’ont pas besoin que je leur raconte toute ma vie par le menu – et qui ne se sentent pas obligés de me coller à longueur de temps, là… je ne dis pas. Cela dépend.

Cela dépend toujours.
De tout, de rien. De vous, de moi.
Ne cherchez pas de règles, de lois toutes faites, n’essayez pas de déchiffrer l’équation (si équation il y a). Car je pourrais bien ne plus m’y plier pour le simple plaisir de vous contrarier.

PRINCIPAUX DÉFAUTS ET PRINCIPALES QUALITÉS : Lunatique.

QUELQUES QUESTIONS :
- Quelle est, selon vous, l’attitude à adopter vis-à-vis des autres races que vous serez amenés à fréquenter ?
Cela dépend, vous ai-je dit, alors cessez à toute force de chercher à savoir dans quel sens le vent va souffler.
- Quelles motivations vous poussent à vouloir intégrer notre établissement ?
Soyons honnêtes : je ne suis pas motivée pour entrer dans votre école. Je suis bien mieux au Viêt-Nam à prendre des cours avec des précepteurs. Mais mon père est un fervent défenseur de la cohabitation alors…



INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :
- Profession du père : Ambassadeur.
- Profession de la mère : Historienne
- Lieu de naissance : Saigon, Viêt-Nam
- Lieu de vie : Saigon, Viêt-Nam

RELATIONS : Personne en particulier.
OBJET FÉTICHE : Aucun. Je ne suis pas de ceux qui aiment s’attacher ou qui s’attachent aisément. Que ce soit aux gens ou aux choses.

BIOGRAPHIE :

C’est à Saigon que nous planterons le décor. Car c’est là que mes parents se sont rencontrés, là également qu’ils se sont installés et enfin mariés à Notre-Dame de Saigon. Selon eux, ce fut le grand Amour (oui, avec un grand A tout enluminuré d’or et de carmin), celui qu’on ne rencontre qu’une fois. S’ils le disent, c’est que ce doit être vrai et puis, aujourd’hui ils ont l’air heureux ensemble. Personnellement, je ne crois pas à l’amour, petit a et grand A confondus. Mais je m’égare.

C’est donc dans le Paris oriental que je suis née (prématurée d’un mois et demi) et que j’ai grandi, dans une immense maison coloniale. Je vous épargnerai mes premières années qui n’ont probablement d’intérêt que pour mes parents (encore que ma mère étant historienne et mon père ambassadeur : autant dire qu’ils n’étaient pas souvent à la maison) et furent principalement rythmées par bon nombre de mes « premières fois ». Sachez seulement que je ne souffris jamais d’aucun besoin, d’aucune sévisse, d’aucune tragique et brutale perte (si ce n’est celle de mon appendice dont il ne reste plus qu’une fine cicatrice) et que malgré l’absence régulière de mes parents, j’avais une gouvernante vietnamienne des plus douces pour s’occuper de moi.

En grandissant, je fus inscrite à l’école française de Saigon, réservée aux enfants humains des diplomates et autres politiciens (ce qui ne m'empêcha pas, loin de là, de fréquenter des vampires et des phalènes). Elève moyenne sans plus, ma préférence allait aux matières telles l’histoire et la géopolitique plus tard… sans pour autant pouvoir dire que j’en étais friande. Les sciences ne m’évoquaient rien, sinon les sciences naturelles dont j’aimais et aime toujours à reproduire certaines œuvres dans les lettrines enluminées que je fais. Et la dissection scientifique à laquelle nous nous livrions lors des cours de Littérature ne m'inspirait pas plus malgré mon amour des livres.

Je devins phalène l'année de mes 14 ans dans des circonstances que je garderai pour moi.

A partir du moment où mes parents réalisèrent ce que j'étais désormais, ils se virent obligés de me retirer de mon école et me payèrent des professeurs particuliers. A dire vrai, vivre coupée du monde ne me changea guère... Si j'avais pu, je me serai contentée de rester chez moi et de passer mes journées à faire de la calligraphie et à enluminer tout ce que je pouvais enluminer.

Mais mon père, qui connait votre directeur timbré, a eu connaissance de la création de votre école et aussitôt retombé dans son délire de cohabitation pacifique (en est-il sorti un jour d'ailleurs... je me le demande). Non content de nous ennuyer à table avec ces histoires dont tout le monde se moque, il veut maintenant que je participe à ce grand délire collectif. Non merci.

SOUVENIRS : Puisqu'il ne s'agit guère d'une obligation, mes souvenirs resteront bien sagement dans ma tête.

Bienvenue a vous Mademoiselle Moÿ de sons...
Je sens que vous allez nous donnez du fils a retordre...
Joshua me paiera ca...

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